dimanche 1 février 2009

Indécente dichotomie

Chers lecteurs, cette semaine, je dois vous faire une confidence. Autrement, je me sentirais mal à l’aise de ne pas avouer ce que j’ai fait dernièrement. Remarquez, je n’ai rien fait de mal. Je n’ai rien fait de réellement répréhensible en soi. Mais j’ai besoin d’en parler parce que ce n’est pas dans ma nature d’agir ainsi.

Ô!, n’essayez pas de comprendre pourquoi j’ai besoin de me confier. Et S.V.P., n’essayez pas non plus d’expliquer les raisons qui me poussent à vous dire ce que je ne peux garder sur ma conscience. Présentement, je n’ai pas besoin d’être jugé. J’ai simplement besoin de partager.

Je n’ai pas besoin d’être jugé et je n’accepterais pas de l’être parce qu’il est fort probable que certains d’entre vous ont fait la même chose que moi. J’ai même la certitude que certains l’ont fait. Pourquoi dans ce cas ai-je besoin de vous faire mes confidences si nous avons fait les mêmes choses? Et bien contrairement à vous, je n’avais pas le contrôle de la situation. Je me suis fait entraîner par les autres.

Comprenez-moi, je sens le besoin de vous faire mes confidences car je ne suis pas responsable de ce que j’ai fait même si j’ai eu du plaisir à le faire. Non!, je ne suis pas responsable. Tout ça est de la faute des autres. Et de grâce, n’allez pas croire au cas classique du gars qui demande clémence pour ce qu’il a fait parce que les autres l’ont entrainé à faire ce qu’il n’aurait fait. Non ce n’est pas un cas classique, je n’y suis pour rien. Je suis une victime des événements. Je n’avais aucun contrôle de mon implication dans ce qui s’est produit.

En fait, j’ai été, contre mon gré, au mauvais endroit au mauvais moment. Ce n’est que cette semaine que je l’ai réalisé. C’est pourquoi j’ai besoin de me confier afin que vous sachiez que malgré tout, je ne suis pas un mauvais gars.

Cette semaine, j’ai réalisé que j’ai pris plus d’un mois de vacances durant la période des fêtes. Imaginez, plus d’un mois de vacances pendant que la récession frappe à nos portes avec une insistance qui croit de jour en jour avec les coupures de poste et fermetures d’usine. Je sais que certains d’entre vous ont pris une semaine de vacance pendant la période des fêtes peut-être même deux. Mais vous, contrairement à moi, vos vacances étaient planifiées. Moi, c’est différent. J’étais en vacances sans m’en rendre compte. J’étais bien sans même le réaliser. J’avais l’esprit tranquille sans que je le sache. Je n’avais pas de tracasseries en tête à essayer de comprendre l’incompréhensible.

Comme vous le savez, toute bonne chose à une fin et c’est cette semaine que j’ai réalisé ma faute. Oui c’est cette semaine que je suis revenu à la réalité. Curieusement, cela coïncide avec le retour de nos politiciens à la chambre des communes. Cela faisait plus d’un mois que nous n’avions entendu leurs sempiternelles querelles enfantines. "Monsieur le Président, mon père pisse plus loin que le sien. Monsieur le Président, ils nous cachent ce qu’en pense Madame la Marquise!"…

Pendant plus d’un mois, j’étais en vacances de la politicaillerie canadienne. Un mois pendant lequel je me suis intéressé à des sujets plus significatifs. Entre autres, je me suis intéressé au phénomène Obama; surprenant l’inspiration que cet homme apporte au sein de la population américaine et mondiale. Je me suis également attardé à la guerre Israël/Palestine; un conflit qui pose un réel défi pour ceux qui désirent plus de paix et moins de guerres. Je me suis également permis quelques incartades avec les discussions que l’on peut entendre une fois que mononcle Alphonse a une bière ou douze derrière la cravate. Et bien entendu, j’ai parlé leadership en comparant les maires Tremblay et Labeaume.

Pendant plus d’un mois, j’étais en vacances à mon insu. J’avais besoin de vous en parler. Vous comprenez? Comprenez-vous que nos politiciens nous entrainent dans des querelles inutiles? Comprenez-vous que derrière leurs beaux discours se cachent leurs ambitions personnelles? Comprenez-vous que leur but réel est de se faire élire ou réélire sous prétexte d’apporter des solutions? Comprenez-vous que malgré leurs belles paroles, ils ressassent toujours les mêmes sujets? Comprenez-vous que des solutions, ils n’en ont pas plus que vous et moi? Pourquoi ont-ils peur de l’avouer? Ne serait-ce pas ça avoir du leadership? Dire les choses telles quelles sont!?

Nos politiciens et leurs politicailleries ont été absents de l’actualité pendant plus d’un mois. Je m’excuse d’avoir abusé de ce plaisir. Je m’excuse d’avoir pris le temps d’aborder des sujets plus sérieux. Je m’excuse de m’être laissé inspirer par l’arrivée de Barack Obama à la présidence des États-Unis. Je m’excuse de ne pas avoir pris conscience plus tôt qu’entre les problèmes que l’on retrouve à travers le monde et les ouï-dire de nos politiciens, il y a une indécente dichotomie.

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